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Chaque millésime est unique et imprègne le profil des différents crus du Domaine Michel Mallard et Fils. Une expression du terroir qui se reflète dans les cuvées : Bourgogne, Côte de Nuits-Villages, Chorey-les-Beaune, Savigny-les-Beaune, Ladoix, Aloxe-Corton, Corton et Corton-Charlemagne.

2021

 Un millésime excessif mais à l’opposé des précédents. En effet, fraicheur et humidité scandent cette nouvelle campagne. Reprenons ensemble les points forts de ce millésime… C’est fin mars que la vigne émerge de son sommeil hivernal. Mais ce renouveau est tristement avorté par l’arrivée d’une masse d’air polaire qui s’abat sur le pays à partir du 5 avril. Les paysages se couvrent de neige et l’air est glacial. Durant trois jours, l’atmosphère est humide et froide, un cocktail redoutable pour les frêles bourgeons tout juste sortis. Le chardonnay, de par sa précocité, est largement impacté ainsi que les parcelles avancées de pinot noir. La vigne, alors stoppée dans sa croissance, devient un véritable garde-manger pour les prédateurs tel les mange-bourgeons. À ce stade, le potentiel de notre récolte, du Village au Grand Cru, est bien éprouvé !! Les mois suivants ne sont guère plus réjouissants… Fraicheur, épisodes de grêles et pluies quasiment quotidiennes profitent aux maladies comme le mildiou, l’oïdium et le botrytis cinerea. Toutefois, deux fenêtres météorologiques ménagent la vigne :

- La deuxième quinzaine de juin, une accalmie douceur épargne la floraison

- Et, à partir de la mi-août, les pluies se raréfient pour permettre au raisin de maturer lentement jusqu’aux vendanges.

C’est ainsi que, le 17 septembre, les premiers coups de sécateurs raisonnent dans la vigne. Malgré tous ces aléas, Chardonnay et pinot noir, font figures d’une remarquable résilience. 2021, un millésime de challenge qui se distingue par son incroyable élégance.

 

 

2020

 Dans la série des millésimes chauds et secs, 2020 est en pôle position, sans toutefois dépasser la sécheresse de 2003. Récapitulons en reprenant au début de cette année… La vigne se réveille prématurément, motivée par des températures hivernales particulièrement douces. Nous observons dans nos parcelles, dès la 2e quinzaine du mois de mars, l’apparition de petites pointes vertes. Cette croissance végétative est ralentie par une arrivée d’air froid et sec provenant de Scandinavie. Mais fort heureusement, rien d’alarmant pour ces bourgeons natifs ! C’est à partir de la mi-mai que le beau temps s’installe véritablement, ce qui permet à la floraison de s’enclencher. Fugace, elle s’achève très rapidement à la fin de ce mois. Le cycle de la vigne continue alors son évolution mais l’absence d’eau et la chaleur, renforcée par deux épisodes caniculaires fin juillet et début août, freinent la véraison. La vigne peine, notamment le pinot noir, et éprouve des difficultés à subsister. C’est palpable… Nous contemplons la vigne, impuissants, ses raisins échaudés, ses feuilles jaunies et flétries. Quelques ondées, sous forme d’orages très localisés, débloquent la fin de la maturation des raisins. Contre toute attente, les niveaux d’acidité sont maintenus dans les baies promettant un bel équilibre aux futurs vins. La récolte démarre le 20 août avec le Corton Grand Cru Les Renardes, du jamais vu au Domaine ! 2020 s’inscrit dans la lignée des millésimes extrêmes et se révèle d’une rare beauté.

 

 

2019

Cette année-là encore, chaleur et sécheresse séviront en Bourgogne. Dès l’installation de ce nouveau millésime, la douceur est au rendez-vous. Cette clémence météorologique favorise la fin de l’hibernation de la vigne. Celle-ci s’éveille tôt et les bourgeons apparaissent. Tout début avril, la plante est déjà recouverte de petites pointes vertes. Le mercure est ensuite bien capricieux, les températures oscillent passant du chaud au froid et inversement. Ces variations impactent l’évolution de la floraison qui s’éternise et s’achève sur la fin du mois de juin. Nous pouvons alors observer des phénomènes de coulures et de millerandage liés à ces conditions climatiques chaotiques. Concernant l’aspect sanitaire, seul l’oïdium exercera une pression inquiétante. Mais la rigueur de Dino, Rosa et Noël permet de juguler cet indésirable. L’été, enfin emménagé, affiche des températures plus élevées que la normale. Ces fortes chaleurs sont accompagnées de grêle, les 6, 7, 14 et 20 juillet mais fort heureusement pour nous, nous n’observerons aucun dégât. Malgré ces aléas, la vigne continue sa croissance. Les baies se chargent de lumière et de chaleur. Elles enclenchent leur changement de couleur (la véraison) après les pluies du 9 au 11 août. Les raisins suivent leur cycle et arrivent à maturité sans encombres. Les premiers coups de sécateurs se font entendre le 9 septembre. La qualité des baies signe un millésime mûr et bien équilibré.

 

2018

 Le leitmotiv de ce millésime serait « chaleur, sécheresse, canicule ». Et, si la récolte ne s’est pas déshydratée sur pied, c’est grâce à l’excédent d’eau tombé durant l’automne et l’hiver précédent cette campagne. Mais récapitulons… C’est sous un climat frais et pluvieux que la vigne se réveille à partir de la 2ème quinzaine du mois d’avril. Le soleil l’accompagne et s’installe, l’encourageant à rattraper son retard végétatif. À ce moment-là, le sol est gorgé d’eau, rendant nos interventions dans les parcelles compliquées voire impossibles. Ce réchauffement bienvenu nous permet très vite d’accompagner au plus près le développement de la vigne. C’est la course !! Cette accalmie ne dure pas et dès le mois de mai jusqu’à la mi-juin des pluies journalières viennent perturber la floraison. Cette météo induit de la coulure et le mildiou guette. Il est annoncé, cette année, comme particulièrement virulent… l’angoisse est palpable. Cependant, le soleil réapparaît anéantissant la prolifération de cet indésirable et stimulant l’accroissement de la vigne. L’ensoleillement est optimal avec des périodes caniculaires. Quelques orages s’invitent et notamment la grêle qui touche dramatiquement le secteur de Nuits-Saint-Georges les 3 et 15 juillet. La vigne continue à s’allonger sous ces rayons brûlants et ses fruits se colorent vers la fin du mois de juillet. Le mois d’août est sous le même acabit. L’eau heureusement présente en profondeur sustente pour son plus grand bonheur l’assoiffée. L’état sanitaire est plus que sain à l’arrivée de la vendange, le 27 août. Des vins charnels aux fruits juteux d’une rare maturité phénolique. Une très belle réussite !

 

2017

Enfin un hiver comme il se doit ouvre la saison 2017 ! Du froid certes, mais un déficit hydrique qui se fait ressentir tout au long du développement de la vigne. La chaleur prend le relais dès le mois de février concourant à précipiter le débourrement de cette dormeuse. C’est donc tout début avril que nous voyons poindre ses si délicats bourgeons. Cette période ravive la cicatrice de la gelée noire 2016, encore béante dans nos esprits. Nous tremblons d’ailleurs de nouveau, suite à une alerte gel à la fin de ce mois. Le vignoble de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits est, pour notre plus grand soulagement, quasiment épargné. La croissance végétative de la vigne se poursuit et s’accélère en mai du fait des températures douces et des ondées d’appoint. La floraison s’amorce précocement et rapidement dès la 2ème quinzaine de mai et de manière très homogène. L’été qui suit est tout aussi clément, des températures élevées et quelques pluies éparses abreuvent avec parcimonie la vigne assoiffée. Ce contexte nous épaule dans la gestion des maladies cryptogamiques, peu présentes du fait d’interventions bien ciblées. Dès la fin du mois de juillet, les baies commencent à se colorer. Elles parviennent à maturité fin août grâce aux pluies providentielles. Les grappes tombent dans les seaux tout début septembre.

Un millésime indulgent après le marathon effréné de 2016. Des vins charmeurs, aux fruits tendres et au plaisir immédiat à consommer dans leur jeunesse.

 

 2016

Un prélude climatique particulièrement doux et sec amorce ce nouveau millésime. Toutefois à partir du mois de mars, le froid finit par s’incruster sur le vignoble, ralentissant le démarrage de la vigne. Alors que les jeunes pousses encore duveteuses et joufflues commencent à s’étaler, un épisode de gel les saisit brutalement. Cette nuit noire du 26 au 27 avril endeuille les esprits. Certaines parcelles du Domaine sont impactées de 80 à 100% comme Savigny-les-Beaune 1er Cru Les Serpentières, Chorey-les-Beaune Les Beaumonts, Ladoix Clos Royer et nos appellations Bourgogne et Bourgogne Aligoté. Quant à nos crus Villages, 1er Crus et Grands Crus se situant pour la plupart en coteau, ils sont touchés à 30% environ. Le printemps qui suit cet événement fait perdurer cette morosité ambiante d’autant plus qu’il est ponctué d’alertes grêles maintenant l’inquiétude générale. En effet, l’alternance de précipitations et de journées ensoleillées rendent l’atmosphère moite : la bonne fortune du mildiou ! Cette humidité favorise également une floraison hétérogène ainsi que de la coulure. La perte s’accroit. L’été s’installe enfin et nous assistons alors à des blocages de maturité dus à un manque d’eau. La véraison survient lors de la 2ème quinzaine du mois d’août et la maturation des raisins reprend et se parfait début septembre grâce à la tombée de quelques pluies. Les sécateurs se déploieront le 24 septembre sur la parcelle du Clos Royer. Malgré cet abattement du sort durant tout son développement végétatif, le Pinot Noir excelle… À croire qu’il donne le meilleur de lui-même lors de ces millésimes extrêmes !

 

2015

Ce nouveau millésime s’initialise par un trop plein d’eau en automne et un hiver à tendance sec. L’impulsion est donnée, la campagne 2015 se place sous le joug de la sécheresse. En effet, dès le mois de mars, chaleur et absence d’eau s’intensifient jusqu’à fin juillet. Ces conditions influent sur la croissance de la vigne, qui après un éveil à la mi-avril, verra son cycle végétatif s’accélérer. Il en sera de même pour l’oïdium dont la pression s’amplifiera et sera difficile à juguler jusqu’en juillet. Heureusement début juin, le passage de la fleur se déroule parfaitement en quelques jours seulement. Par la suite, grâce à l’exposition progressive des raisins au soleil, les baies ne seront que faiblement impactées par le phénomène d’échaudage (grillure). En revanche, les premiers symptômes liés à la sécheresse apparaissent en juillet. Les jeunes plants et les ceps sur sols peu profonds - induisant un système racinaire en surface - peinent à survivre. Les fortes chaleurs suspendent par ailleurs la véraison. La situation se débloque début août avec l’arrivée salvatrice de la pluie. La maturité se déroule sans anicroche et les vendanges débutent le 2 septembre sous un magnifique soleil. 2015, un millésime précoce à la remarquable concentration !

 

 

 

 

2014

Après un hiver doux et pluvieux, c’est sous des cieux cléments que la vigne reprend son activité. Le débourrement intervient précocement, début avril, alors qu’un été avant l’heure s’installe. Chaleur et sécheresse tempèrent la croissance de la vigne et affaiblissent la pression des maladies cryptogamiques. La floraison est idéale ! Un revirement de situation apparaît dès le mois de juillet avec des épisodes pluvio-orageux (orage de grêle le 28 juin) et des températures fraîches, ce qui induit un ralentissement du développement de la vigne. À cette grisaille environnante se succède des excès de chaleur notamment les 16 et 18 juillet provoquant de l’échaudage, le desséchement des baies. Ces enchaînements prononcés entre sécheresse et pluie fragilisent les peaux des baies. Ces conditions réunies favorisent ainsi l’apparition de la pourriture acide également liée à un indésirable, la Drosophila Suzukii ou plus communément appelé la mouche du vinaigre. Fort heureusement, l’anticyclone s’installe fin août sur le vignoble, ce qui permet au raisin de parvenir à bonne maturité. La vendange démarre le 13 septembre et signe un millésime à l’équilibre exceptionnel !

 

 

 

 

 

2013

En ce début d’année 2013, la vigne s’éveille d’un repos hivernal humide et tempéré qui lui permet d’abreuver ses réserves naturelles en eau. Après un débourrement tardif (fin avril), elle s’épanouit lentement dans une atmosphère pluvieuse et fraîche propice au déploiement du mildiou et de l’oïdium. Soutenue par la vigilance et les soins apportés par l’équipe du Domaine, elle amorce sa floraison courant juin. Coulure et millerandage réduisent le rendement. Malgré les fortes chaleurs provoquant de la grillure et les épisodes de grêle impactant la structure de la vigne, les mois d’été sont plus cléments. Août favorise ainsi la bonne maturation des baies et concentre davantage les baies millerandées. Les vendanges démarrent le 2 octobre alors que la maturité des raisins est atteinte. Un tri draconien est aussitôt réalisé pour rentrer en cave des grappes d’une excellente qualité sanitaire. En dépit d’un faible rendement, ce millésime, parmi les plus tardifs, surprend par sa complexité et son équilibre.

 

 

 

 

2012

Le dérèglement climatique prend tout son sens sur ce millésime 2012. À la saison hivernale se succède, douceur et humidité, gelée et sècheresse et brutale remontée des températures annonçant un printemps avant l’heure. En conséquence, un démarrage en trombe de la végétation entraînant un débourrement précoce fin mars. S’ensuit des fluctuations de températures et des précipitations privilégiant l’apparition du mildiou et de l’oïdium. C’est alors un affrontement sans merci qui s’engage pour contrer les facéties climatiques et les ennemis de la vigne. La perte de récolte est importante à l’arrivée de l’été causée par les attaques cryptogamiques, la coulure et le millerandage. La concentration reste à son comble pour l’équipe en charge de la vigne du Domaine. Une accalmie survient toutefois en août favorisant une bonne photosynthèse, gorgeant ainsi jusqu’à satiété les baies de sucre. La récolte commence le 20 septembre et un tri sévère est réalisé pour nettoyer les raisins des impacts liés à l’échaudage, à la grêle et aux champignons. 2012 ou le millésime de l’extrême, un pinot noir et un chardonnay qui dévoilent tout leur potentiel et leur subtilité… Grandiose !

 

 

 

2011

Le millésime 2011 s’exprime après un hiver particulièrement sec. À l’arrivée du printemps, la sècheresse persiste et la chaleur s’installe incitant la vigne à initier son débourrement début avril. Ces agréables conditions climatiques perdurent tout au long du printemps, accélérant son cycle végétatif jusqu’à la floraison. Son accroissement se réalise sans encombre, à l’abri des rayons du soleil qui enrayent les attaques de mildiou ou d’oïdium. Une indulgence de courte durée ! Un revirement météorologique survient au balbutiement de l’été. Froid, pluie, forte chaleur et orages s’alternent privilégiant le développement du botrytis. Une véritable mise à l’épreuve pour l’équipe en charge du vignoble. Un répit intervient fort heureusement mi-août permettant de récolter dès le 30 août des raisins mûrs. Un tri s’impose pour écarter toutes les baies grillées ou touchées par la pourriture grise. Malgré une fin de campagne préoccupante, ce millésime se révèle saisissant par sa précision aromatique.

 

 

 

 

2010

L’hiver qui précède ce nouveau millésime est spécialement long, froid et enneigé. 2010 voit alors le jour sous la fraîcheur et les précipitations du printemps, son débourrement intervenant mi-avril. Cette trame climatique persiste et engendre une floraison longue et difficile. Il en résulte un avortement de baie (coulure), la formation de petites baies à peaux épaisses (millerandage) et des inégalités de maturité liées au décalage de la fécondation. Devant ce constat peu engageant au début de l’été, l’équipe à la vigne du Domaine redouble d’efforts. Toute sa connaissance, son expérience et son savoir-faire sont sollicités pour conduire chaque cep à la récolte. Les mois d’été, alternant chaleur et humidité, favorisent l’apparition du mildiou et du botrytis, célèbres ennemis de la vigne. Les baies millerandées, grâce à leur peau épaisse, résistent à ces attaques mais l’impact est important sur le reste du vignoble. Le retard de maturité tend à s’harmoniser au sein des parcelles et la date de vendanges est fixée. Elles débutent le 21 septembre et un tri conséquent est réalisé pour encuver une matière saine. Ce millésime, faible en rendement s’avère très grand sur le plan qualitatif !

 

 

 

2009

Un hiver aux températures négatives précède la naissance de ce millésime 2009. À la remontée de celles-ci, le cycle végétatif de la vigne reprend et son débourrement s’enclenche le 10 avril. Sa croissance s’effectue rapidement stimulée par la chaleur ponctuée d’événements orageux. En découle une bonne floraison sur les parcelles précoces. Quant aux plus tardives, suite à un rafraîchissement des températures, elles se voient impactées par la coulure et le millerandage. Ces conditions climatiques ont encouragé une importante pression du mildiou, fort heureusement circonscrite par l’attention et la rapidité d’intervention de l’équipe en charge des cultures du Domaine. La pluviosité marque le mois de juillet et l’été s’installe enfin dès le mois d’août pour se prolonger jusqu’aux dates de vendanges. La chaleur sèche enraye le développement des maladies cryptogamiques tels le mildiou ou le botrytis. Les raisins se présentent mûres et sains aux premiers coups de sécateurs le 15 septembre. Le millésime 2009, se profile généreux, plein et charmeur où pinot noir rime avec petits fruits noirs très mûrs. Un millésime de plaisir !